Karl Kehrle (frère Adam), né à Mittelbiberach (Allemagne) le 3 août 1898 et mort à l’Abbaye de Buckfast (Angleterre) le 1er septembre 1996, est un moine bénédictin allemand chargé des ruches de l’Abbaye de Buckfast. Au début du XXe siècle, en Angleterre, un acarien microscopique (Acarapis woodi) a décimé les populations d’abeilles. Ce parasite, qui envahit les tubes trachéens des abeilles et raccourcit leur vie, a tué des milliers de colonies dans les îles britanniques.
L’Abbaye de Buckfast n’y échappe pas. En 1915, sur 46 colonies que l’abbaye possède, seulement 16 survécurent issues d‘Apis mellifera ligustica. Toutes les abeilles indigènes disparaissaient alors. Inspiré par ses observations sur la résistance de races étrangères à cette maladie, le frère Adam imagine alors le premier essai de ce qui deviendra l’abeille Buckfast. En 1917, il créa ainsi la première souche Buckfast. Pour pouvoir contrôler les accouplements, il s’implanta dans la vallée isolée de Dartmoor. Après divers voyages, il introduit en 1958 une nouvelle combinaison d’origine grecque dans sa souche principale. Le croisement résulte clairement moins agressif que la souche basique.
Un nouveau croisement entre Apis mellifera anatoliaca et la souche Buckfast améliore l’abeille Buckfast; croisement qui sera ensuite étudié pendant de nombreuses années. En 1964, le frère Adam est alors choisi pour être membre du conseil de l’Association de Recherche sur les Abeilles (Bee Research Association). Il continua ses études sur l’abeille Buckfast et ses voyages pendant les années 1970, recevant ainsi divers prix comme l’Ordre de l’Empire britannique (1973) et l’Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne (1974).
Il reçoit un doctorat honoris causa de la faculté d’agronomie de l’Université suédoise de Sciences Agricoles, et deux ans plus tard de l’Université d’Exeter en Angleterre. Le 2 février 1992, à 93 ans, il renonce à son poste d’apiculteur de l’abbaye. À partir de 1993, le frère Adam mène une vie retirée dans l’Abbaye de Buckfast et devient le plus ancien moine de la congrégation bénédictine anglaise. En 1995, à l’âge de 97 ans, il déménage à proximité dans un foyer d’anciens et décède le 1er septembre 1996.
Nous travaillons avec des ruches éleveuses doubles horizontales. Aussi, nous veillons à ce que nos ruches éleveuses soient très fortes; qu’elles aient des abeilles nourrices en grande quantité afin de nourrir convenablement les cellules royales.
Nos apiculteurs achètent chaque année des reines souches Buckfast provenant de sélectionneurs de renom. Nous trions ces souches afin de ne choisir que les meilleures pour le greffage. Au moment du tri des souches, nous faisons plusieurs tests afin d’évaluer les meilleures, nous :
Afin de contrôler au mieux la fécondation de nos reines, nous plaçons des ruches à mâles à proximité du rucher de fécondation afin de saturer le rucher de fécondation avec les faux bourdons de notre choix.
Nous connaissons la génétique des ruches à mâles. Elles sont mises en production l’année précédente sur notre rucher de testage afin de connaître pleinement leurs potentiels. Elles sont sélectionnées en fonction de plusieurs critères : la douceur, la production, la faible tendance a essaimer, la rusticité et l’hygiène. les ruches mâles doivent également ne pas avoir de lien de parenté avec les reines, afin d’éviter la consanguinité. Nous intégrons plusieurs lignées sur le même rucher de fécondation afin de favoriser la diversité génétique.
Chaque ruche qui produit des faux-bourdons possède un cadre à mâle. Celui-ci est placé au cœur de la colonie afin que la reine vienne y pondre le plus régulièrement possible; afin de disposer d’une abondance de mâles lors de la période d’élevage.
